Dans ce module, nous allons couvrir les différentes composantes nécessaires à la construction de la maison. Les éléments structurels des maisons sont comme des os dans un corps humain; sans eux, la structure ne tiendrait tout simplement pas.
Si les fondations sont invisibles, elles ne doivent pas pour autant être négligées. Les fondations portent la maison, et en cas de pépin, les sinistres liés aux fondations sont les plus coûteux.
Une fondation se définit comme un élément architectural d’un bâtiment qui assure la transmission et la répartition des charges dans le sol (c.-à-d. le poids propre du bâtiment, les forces climatiques et les surcharges liées à l’utilisation).
Les fondations d’un bâtiment représentent un enjeu essentiel de son architecture, car elles forment la partie structurelle qui s’oppose au tassement et aux infiltrations.
Dans ce module, nous allons nous concentrer principalement sur la partie inférieure d’un bâtiment. À mesure que nous progresserons, vous réaliserez comment l’environnement influence l’intégrité globale des semelles et des fondations.
Bien que de nombreux facteurs d’influence seront dissimulés, tels que les types de sols et les semelles elles-mêmes, vous devez comprendre leurs usages et limitations afin de pouvoir inspecter la fondation du bâtiment. Du coup, nous verrons en profondeur ce que vous devez inspecter ainsi que les lacunes et les problèmes de fondations.
Les semelles : base de tous les murs de fondation, comme leur nom l’indique, les semelles de fondation sont responsables de supporter la structure d’une maison. Il est donc indispensable de soigner la pose de semelles de fondation. Sans une bonne semelle de fondation, le bâtiment sera vite abîmé par les mouvements de terre.
Avant d’entrer dans les fonctions techniques des fondations, il est important de clarifier quelques détails:
Comme nous venons de le voir, les semelles (ou footings) sont la base même d’une maison. Typiquement en béton armé de barres d’acier, les semelles sont versées dans une tranchée creusée dans le sol. Les semelles doivent toujours être présentes dans toutes constructions de maisons, car elles sont responsables de soutenir les murs de fondation et de prévenir les mouvements inégaux de la maison.
Les semelles servent également de protection contre le givre, que nous verrons plus loin dans le module. Sachez que les problèmes de fondations peuvent souvent conduire à de graves agglomérations inégales. C’est quand un côté de la maison coule plus que l’autre causant des dommages structurels majeurs. Ce problème sera expliqué plus loin dans ce module.
Les fondations sont considérées comme le fondement d’une maison. Elles sont responsables de la stabilité de la structure des sous-sols ou des vides sanitaires (crawlspaces) en fonction de la configuration.
Il faut savoir qu’une fondation ne se compose pas seulement de murs, mais aussi du sol. Les planchers de fondation sont habituellement faits de béton coulé à l’intérieur des tranchées de semelles comme dans l’image ci-dessous.
La construction des murs se fait comme celles des semelles, ce qui signifie que les formes sont encadrées puis le béton est versé dans celles-ci. Pour que les murs soient bien faits, il faut faire sécher le béton pendant deux semaines avant que le travail ne se poursuive. Les murs de fondation peuvent être construits en béton, en blocs, en brique et même en bois.
Lorsque les semelles et la fondation sont combinées, elles se rassemblent pour stabiliser le bâtiment. Le concept de charges mobiles et charges fixes à une incidence sur l’intégrité de la structure. Les charges mobiles sont des poids variables comme la neige alors que les charges fixes sont constantes comme les matériaux de construction composant la structure elle-même. Les poids poussent vers le bas et ont une influence considérable sur les mouvements d’une maison. Les semelles et les fondations permettent de transférer les charges (fixes et mobiles) vers le sol sans en endommager la structure. Ils empêchent également la maison d’être poussée vers le haut par le gel et d’autres phénomènes liés au sol. Le givrage et les conditions du sol seront abordés dans une section à venir.
Une charge mobile est quelque chose de temporaire. Bien que le sol entourant une maison est constamment là, lorsqu’il est mouillé, il devient une charge mobile. Les terrains humides provoquent une forte pression qui pousse contre les murs de fondation. La pression est encore plus grande lorsque le sol est gelé.
Le type de sol sur lequel reposent les semelles et les fondations est extrêmement important. Bien que cette information soit souvent difficile à obtenir, vous devez savoir en quoi consiste un sol de bonne qualité.
Un bon sol limite la quantité de décantation et de soulèvement et permet à l’eau de s’écouler facilement. C’est essentiel pour éviter certains problèmes liés au sol. Vous ne serez probablement pas en mesure de le déterminer le type de sol sans l’aide d’un ingénieur ou d’un expert, mais il est fortement recommandé de vous familiariser avec ces différents types de sol. Les maisons peuvent être construites sur une combinaison de types de sol. Voici les sols du meilleur au pire:
Ad-freezing: Ce phénomène ne se produit que dans les climats froids et lorsque le sol n’offre pas un bon drainage. Lorsque le sol gèle, de minuscules particules d’eau s’attachent aux murs de fondation. Lors des saisons de décongélation, le soulèvement de la ligne de gel peut pousser les murs de fondation vers l’intérieur, causant des dommages structurels importants, ou vers le haut, soulevant une partie ou toute la maison. Le soulèvement vers le haut peut créer de longues fissures horizontales qui ne fermeront jamais complètement. Ces fissures deviennent des points d’entrée d’eau et grossiront normalement chaque hiver. D’où l’importance d’avoir un sol qui offre un bon drainage vu les conditions climatiques canadiennes.
Les sols expansifs: Certains sols sont capables de retenir l’eau, empêchant le drainage approprié. Une maison assise sur le substrat rocheux ne subira pas de dommages causés par des sols expansifs. Il est bon de savoir que le sol entourant une maison exerce toujours une pression sur les murs de fondation. Lorsque ce sol est mouillé, il se dilate et exerce de plus grandes pressions. Lorsque les sols expansifs sont gelés, ils peuvent dépasser de plus de 15% leur taille originale! Causant des pressions encore plus grandes que lorsqu’ils sont uniquement mouillés.
Table d’eau élevée: Il s’agit d’un problème qui affecte généralement tous les types de sol. Sous chaque maison, il y a une nappe phréatique. Les puits alimentent les maisons en recueillant l’eau des nappes phréatiques. Lorsque les nappes phréatiques montent trop haut, elles peuvent éventuellement remonter la maison vers le haut et faire fondre les murs de fondation vers l’intérieur. Les nappes phréatiques augmentent pour plusieurs raisons. Le concept de marée haute, marée basse, s’applique aux nappes phréatiques de la même manière que pour les océans. Les fortes pluies et la fonte des neiges font également monter la nappe phréatique.
Il est crucial de vous familiariser avec le concept de ligne de gel pour effectuer une bonne inspection de bâtiment résidentiel. C’est évidemment un concept qui n’affecte que les climats nordiques. Une ligne de gel est la profondeur maximale à laquelle le sol gèle en hiver. Ce sera normalement 4 à 5 pieds dans le sol. Bon à savoir, vous pouvez toujours communiquer avec les autorités municipales pour confirmer la ligne de gel dans votre région.
Le sol gèle progressivement, en partant du niveau du sol et en se déplaçant vers le bas. Comme la ligne de gel diminue, le sol se dilate, créant une grande pression contre les murs de fondation. Cette pression peut facilement être assez forte pour avoir une emprise tout autour des murs de fondation. Un mouvement vers le haut de la fondation, en raison de l’expansion du sol, peut entraîner des fissures, des problèmes structurels et même soulever la maison.
Comme il a été mentionné précédemment, les semelles doivent être sous la ligne de gel pour être efficace. Si la ligne de gel atteint le dessous de la fondation et les semelles (causées par des bases inadéquates ou sous-sols non chauffés), la maison sera essentiellement contrôlée par le gel. Cela peut conduire à un soulèvement vers le haut et vers l’intérieur causant des problèmes structurels majeurs. Ce concept est mieux connu sous le nom de déchaussement dû au givre.
Les mouvements sont des facteurs inévitables qui affecteront toutes les structures. Il est bien d’apprendre à reconnaître les signes précurseurs d’un mouvement de sol comme l’apparition de fissures ou de petits éboulements de pierres ou de sédiments. Vous devez vérifier que les portes s’ouvrent et se ferment correctement et qu’il n’y ait pas de fissures aux portes et aux fenêtres.
Des fissures dans les briques et le mortier devraient également éveiller vos soupçons. L’impression que la propriété a bougé un peu de son emplacement initial peut être causée par l’expansion et la contraction du sol qui mettent de la pression sur les murs de fondation. S’il y a lieu, jetez un coup d’œil à la porte du garage. Une petite brèche entre la porte et l’allée asphaltée où les murs de côté pourraient cacher un problème de fondation. Il est important de noter ces informations et de surveiller les zones à risque soigneusement.
Lorsque vous inspectez les maisons plus vieilles, vous êtes en toute sécurité puisque les mouvements majeurs sont terminés et les mouvements futurs seront minimes. Les maisons vont s’installer et bouger dans les premières années après la construction seulement.
Il y a trois facteurs principaux qui déterminent si les mouvements sont adéquats:
1) Les semelles: La fonction principale des semelles est d’empêcher la maison de se déplacer. Les mouvements vont se produire, mais les semelles vont assurer que le mouvement descendant est minime et égal. Si les semelles sont manquantes, sous-dimensionnées ou détériorées, les problèmes structurels sont presque garantis.
2) Sol: Les sols de bonne qualité sont la clé pour un mouvement de maison adéquat et égal, car ils sont responsables de soutenir toute la structure ainsi qu’à drainer l’eau loin de la fondation. Lorsque la qualité du sol est médiocre, elle est perturbée, remblayée, expansive ou érodée. Ces types de sol irréguliers amènent aux mouvements inégaux et de graves dommages à la fondation et au plancher.
3) Charges mobiles / fixes: Surtout pendant les premières étapes d’une maison nouvellement construite, les charges peuvent grandement influencer les mouvements. Si une charge élevée concentrée, comme une grande baignoire, est placée dans un coin d’une maison nouvellement construite, elle peut mener à un mouvement de bascule. Les semelles doivent être installées pour accommoder ce genre de chose, bien que ce soit rarement le cas.
Prendre note des trois types de mouvements :
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Comme le bord des fondations est remblayé avec un matériau non compacté, vous remarquerez, et ce, dès la première année de construction de la maison, que le sol tout près des murs de fondations aura descendu.
Ce tassement est aussi causé par l’égouttement de l’eau de la toiture, particulièrement si la propriété est dépourvue de gouttières. Si le propriétaire ne corrige pas cette situation par l’apport de nouvelle terre, l’accumulation d’eau à cet endroit pourrait se solder par une surcharge d’eau en périphérie de la résidence et il y aura risque d’avoir des infiltrations d’eau.
Cette mesure fait partie de l’entretien normal. Le propriétaire doit surveiller la situation chaque année et la corriger au besoin. Pour l’ensemble du terrain, on recommande une pente d’environ 2 %, mais il est de mise de prévoir une pente plus importante près du bâtiment, soit 10 % sur une distance de 2 m (6 pi). Toujours laisser un espace d’au moins 200 mm (8 po) par rapport au-dessus de la fondation.
De plus, dans le cas où la propriété a été livrée avec un terrassement brut (sans terres de finition ni gazon), il sera important que le propriétaire vérifie et corrige, au besoin, les pentes d’écoulement du terrain avant la pose de terre de finition et de gazon. Un nivelage adéquat procurera un drainage efficace des précipitations et éloignera les eaux de ruissellement du bâtiment.
Les fissures de fondation sont courantes. Vous devez regarder la fondation lors de l’inspection extérieure. Veillez à ne pas confondre les problèmes de crépissage avec les fissures de la fondation.
Prenez note de l’endroit où ces fissures se trouvent à l’extérieur afin d’inspecter la zone endommagée de l’intérieur de la maison. Si la cloison sèche (drywall) couvre les murs de fondation, vous ne pourrez malheureusement pas pousser votre inspection d’avantage.
Tout comme les mouvements de maison, il est presque impossible de déterminer la gravité des fissures lors d’une seule inspection. Toute réparation qui a été faite dans le passé ne peut être que des corrections temporaires en fonction des mouvements de la maison. Comme tous les problèmes de fondation, les professionnels du métier devraient s’occuper des réparations.
Soyez attentif aux fissures horizontales, car elles sont généralement les pires. Elles sont directement liées à la mauvaise qualité des sols et aux problèmes qui peuvent en découler:
Les fissures horizontales entraîneront l’entrée d’eau et de graves problèmes structurels. La pression du sol fait souvent tomber les murs vers l’intérieur, ce qui les empêche de transférer correctement des charges sur le sol en dessous. Ce problème s’aggravera avec le temps. Même si aucun signe d’entrée d’eau ou de problèmes structurels n’est trouvé, nous vous recommandons de demander une seconde opinion à un spécialiste pour les fissures horizontales.
Les fissures verticales et diagonales sont habituellement moins graves, mais doivent encore être examinées attentivement puisqu’elles peuvent, dans certains cas, conduire à l’entrée d’eau.
Ces fissures sont souvent simplement l’effet de la contraction du béton pendant le processus de séchage. On les nomme fissures rétrécissantes et elles sont souvent causées par l’écrasement du mélange de béton au cours de la construction d’origine ou le gèlent avant qu’il ne soit complètement durci.
Ces petites fissures sont un problème esthétique, car ils ne pénètrent pas à travers toute la fondation. Cependant, vous devez toujours vous assurer qu’il n’y ait pas de signes d’entrée d’eau et surveiller la situation à chaque inspection. Comme c’est le cas pour toutes les fissures, si de l’eau est entrée, nous vous recommandons la réparation par un spécialiste.
Les fissures de plancher ne sont pas esthétiquement agréables et peuvent également être très dommageables. Les fissures de rétrécissement peuvent très probablement se produire sur des dalles de béton servant de plancher. Ces fissures seront aléatoires, ne montrant aucun motif familier ou faiblesse notable de la dalle elle-même. Nous recommandons la surveillance après avoir confirmé qu’il n’y a pas d’eau qui se soit infiltrée. Lorsque des mouvements inégaux se produisent et qu’une section de la dalle de béton s’enfonce plus que l’autre, elle peut conduire à la rupture. Si vous passez votre pied sur la fissure et que vous sentez une sensation d’accrochage contre la partie supérieure de la dalle; il s’agit d’un plancher dangereux. Afin d’éviter qu’un résident trébuche, référez-vous à un spécialiste pour effectuer la meilleure réparation.
Les semelles sont une nécessité absolue pour la construction d’une maison stable. Elles sont plus larges que les murs de fondation, ce qui contribue à empêcher le décrochage vers le bas et le soulèvement vers le haut. Bien que les sols environnants cachent ces composantes, il est important de connaître les différents types de semelles qui existent:
Semelles filantes (strip footing): Selon l’image ci-dessous, les semelles filantes supportent des murs porteurs. Les murs porteurs sont chargés de transporter des charges mobiles et fixes vers le bas dans le sol et sont situés autour du périmètre et à mi-section d’une maison pour offrir un soutien supplémentaire. Lorsque vous apercevez des signes de mouvements inégaux de la maison, ils peuvent être dus à une section défectueuse de la semelle filante.
Semelles isolées: Comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous, elles sont plus petites et séparées des semelles filantes. Les coussinets sont utilisés pour supporter des charges concentrées, comme une colonne dans un sous-sol. Ces composantes sont responsables de transporter de grandes quantités de poids vers le bas. Les colonnes de sous-sol qui se déposent et qui craquent sévèrement le plancher de fondation peuvent être causées par une semelle isolée manquante ou défectueuse.
Les semelles ne doivent pas être visibles pendant l’inspection de sorte que votre inspection sera toujours limitée au plancher. Cependant, il est important de garder en tête que de nombreux problèmes peuvent se produire en raison de semelles défectueuses. D’où l’importance de comprendre leur fonctionnement et porter une attention particulière aux fissures de plancher près des piliers de support ou des murs de fondations de la maison. Des fissures à ces endroits sont des indices de problèmes potentiellement graves et nous recommandons de consulter un expert en fondation.
Les fondations sont la base d’une maison et doivent être solides et étanches. L’image ci-dessous illustre les trois types de configurations de fondations :
1) Sous-sol (basement): Un sous-sol est une zone habitable. On devrait être capable de se tenir debout confortablement à l’intérieur d’un sous-sol sans toucher le plafond. Les sous-sols finis peuvent être problématiques parce que plusieurs des items (plomberie, électricité, structure, etc.) sont cachés. Lorsque le sous-sol n’est pas fini, vous devriez être en mesure d’inspecter les murs de fondation. Porter attention aux matériaux de construction utilisés pour la fondation; béton coulé, blocs de béton, blocs de ciment, brique, pierre ou bois, afin de déterminer comment conduire votre inspection.
2) Vide sanitaire (crawlspace): Vous pouvez imaginer un crawlspace tel un sous-sol bas. L’espace prévu ne sera pas assez élevé pour rester debout confortablement. Cette zone peut être complètement ou partiellement en dessous du niveau du sol. L’objectif principal d’un vide sanitaire est de creuser sous la ligne de gel pour éviter que le gonflement ne se produise avec les cycles météorologiques.
Habituellement, les propriétaires utilisent ces espaces comme espace de stockage. Ces zones peuvent couvrir tout le périmètre d’une maison ou juste une section. Vous devez entrer dans le vide sanitaire pour avoir un bon aperçu du système de soutien et l’état général de la structure. Les poteaux ou piliers qui supportent la structure doivent être assis sur des semelles qui seront parfois. Elles doivent être de niveau, correctement fixé, et ne montrant aucun signe de mouvement. Si vous ne pouvez pas accéder au vide sanitaire; l’inspection extérieure sera le meilleur moyen de déterminer l’état de la fondation.
L’image ci-dessus indique des semelles mal construites. Les blocs supérieurs sur la jetée gauche sont couchés au lieu d’être vers le haut. Ces blocs perdent leur force lorsqu’ils sont installés de cette façon et seront plus enclins à se briser. La jetée sur la droite semble instable, pas de niveau, et finira par céder.
3) Dalle sur sol (slab-on-Grade): Le dernier type de configuration que vous rencontrerez est la dalle sur sol, utilisée principalement pour les garages. La dalle de béton, qui sert de plancher, est versée directement au niveau du sol et ne permet pas de sous-sol ni de vide sanitaire. Il n’y aura pas de murs de fondation. Vous devez donc porter une attention particulière aux structures en bois avec une configuration en dalle, car il pourrait exister des zones de contact sol-bois; ce qui est propice aux pourritures et aux infestations par les insectes.
Les semelles doivent toujours être présentes sur cette configuration, même si elles ne sont pas visibles. Il existe de nombreuses façons d’ancrer les systèmes de murs du garage à une dalle sur sol. Il n’est pas nécessaire de se familiariser au type d’ancrage. Il suffit de confirmer que tout est solide et en bon état. La plupart du temps, ces éléments seront cachés par le revêtement extérieur et la cloison sèche (drywall) intérieure.
Les piliers et les pieux servent de support à la maison. Si vous observez les images ci-dessous, vous verrez un exemple de chaque pilier: piliers sur la gauche, pieux sur la droite. Bien qu’ils semblent être installés de la même manière et avoir les mêmes fonctions, ce n’est pas le cas.
Regardez de près les piliers et pieux avant de juger de leurs conditions. Il sera nécessaire d’entrer dans les vides sanitaires et de vérifier pour voir si le matériel est en bon état. Les membres en bois ne doivent pas montrer de signes de pourriture, de dommages causés par les insectes, d’écrasement ou de dépassement de la capacité de poids.
À noter que ces membres soutiennent une maison; ils doivent être en bon état. Les éléments métalliques ne doivent pas présenter de signes de rouille ou d’impacts. Il est donc primordial de s’assurer que les piliers et les pieux sont de niveau (90 degrés), et sont correctement fixés aux poutres et aux semelles. Une sécurisation incorrecte doit être corrigée par un expert et nous recommandons de remplacer les pièces de fixation rouillées.
Piliers: Ces composantes seront normalement trouvées dans les vides sanitaires. Vous pouvez les voir comme des colonnes plus petites qui aident dans le soutien de la structure et le transfert des charges fixes / mobiles. Bien que vous ne serez pas toujours en mesure de les voir, les semelles doivent être présentes pour chaque pilier installé. Lors de l’inspection, confirmez que le nombre de piliers installés est adéquat et capable de supporter la structure. Inspectez la partie inférieure du bâtiment (cherchez des signes de fléchissement ou détérioration du bois d’œuvre) ce qui aidera à déterminer l’efficacité des piliers.
Pieux: Ces composantes sont utilisées lorsque les conditions du sol sont très mauvaises. Ils exigent normalement une machinerie lourde pour une bonne installation. Les pieux fonctionnent de deux façons:
Ces composantes seront constituées de bois, de métal ou de béton. Tout comme avec les piliers, inspectez l’état général de la matière, prenez bien soin de vous assurer qu’ils sont bien fixés et que le système de soutien est adéquat pour la maison. La faiblesse des planchers et d’autres déficiences structurelles sont de bons indicateurs de l’insuffisance du système de soutien.
L’abaissement des sous-sols n’est pas chose courante avec les nouvelles constructions. Cependant, les maisons plus vieilles ont souvent des sous-sols très bas. Il est préférable de recommander que les sous-sols abaissés soient inspectés régulièrement même si aucun problème n’est constaté lors d’une première inspection. Si des fissures ou des signes d’entrée d’eau sont présents, vous devez évidemment régler le problème en faisant appel à un expert, car la situation ne va qu’empirer avec le temps. Après avoir appris comment les sous-sols sont abaissés, vous verrez pourquoi l’intégrité de la structure d’origine devient complètement compromise.
Fondation de sous-oeuvre (bench footing): Cette méthode d’abaissement est la plus commune et plus facile à accomplir (voir image ci-dessous), bien que les propriétaires perdent quelques pieds carrés. Cette méthode est très facile à repérer, car vous trouverez un «banc» où la vieille dalle de béton était initialement assis. Pour obtenir la partie abaissée du sous-sol, la dalle de béton d’origine aura été coupée, cassée et retirée.
Des travaux d’excavation seront ensuite effectués pour permettre la mise en place de la nouvelle dalle. Bien que vous ne serez pas en mesure de voir ces détails, sachez que la semelle d’origine ne sera pas compromise. Le banc coulé sert normalement de nouvelles semelles et une nouvelle tuile de drainage devrait être installée. Si le sous-sol est fini, l’inspection sera assez limitée. Si possible, vérifiez que la nouvelle dalle est en bon état et que les joints entre le banc et la dalle empêchent l’entrée d’eau.
Sous-jacent (underpinning): C’est la technique d’abaissement la plus coûteuse, qui consiste à creuser tout autour de la maison au-delà des semelles existantes. Les semelles originales sont coupées afin de faire place aux nouvelles semelles plus profondes à installer. Malheureusement, la maison ne flottera pas dans l’air pendant que le travail se fait. Pour cette raison, ceci se fait dans des étapes distinctes afin de garder la maison stable et intacte.
La pratique courante consiste à marquer les murs par leurs étapes d’installation: | 1 | 2 | 3 | 1 | 2 | 3 | 1 | 2 | 3 |. Voir l’image ci-dessous pour mieux comprendre. Tout comme avec les fondations de sous-œuvre, si le sous-sol est terminé, votre inspection sera limitée, car il peut n’y avoir aucun signe que le sous-sol a été abaissé. Toutefois, si le sous-sol est inachevé, notez si le travail a été bien fait. Les joints entre le béton où le travail a été fait par étapes vont être des zones faibles. Assurez-vous que la semelle est intacte et ne montre aucun signe d’humidité ou de détérioration.
Mauvais état général
Quand il s’agit de fondations et de semelles, les matériaux peuvent se détériorer en raison de l’âge et de l’humidité du sol. Ce qui est considéré comme un affaiblissement du système. Il faut que vous gardiez l’œil sur ce problème à chaque inspection.
Le moment opportun pour une réparation sera influencé par la gravité des problèmes, y compris l’entrée d’eau et les dommages structurels visibles. Nous allons survoler quelques mesures correctives qui peuvent être prises pour les problèmes graves, mais une foi de plus, nous vous recommandons fortement d’appeler les spécialistes.
Dans le cas des semelles et des fondations, les problèmes qui peuvent se poser sont :
Le manque de connaissances et les erreurs faites lors de la construction originale peuvent causer de nombreux problèmes. Les joints de reprise (cold joints), par exemple, sont une question qui se pose lorsque les murs de fondation ont été versés en deux étapes distinctes.
La première étape a vraisemblablement commencé à sécher avant que le second ne soit versé, ce qui provoque la formation d’une liaison incorrecte. Les joints de reprise sont toujours considérés comme des zones faibles dans un mur et doivent être surveillés d’une inspection à l’autre, et ce, même si aucune entrée d’eau n’a encore eu lieu. Voir l’image suivante.
Un mur alvéolé, une autre question découlant de la mauvaise main-d’œuvre. Ceci est causé par l’oubli de compacter correctement le ciment après le versement d’origine. Les cas mineurs sont simplement esthétiques et déplaisants, mais devraient être surveillés lors des inspections. Un mur très alvéolé peut permettre à l’eau de s’infiltrer. Voir l’image suivante.
Des réparations antérieures ont évidemment été faites pour résoudre un problème qui était déjà en cours. Ces réparations devraient être examinées attentivement pour tous les problèmes généraux. Les zones réparées demeureront toujours un point faible et devraient être surveillées régulièrement par les propriétaires.
Si vous jugez que la réparation n’a pas été réussie, vérifier auprès du réparateur s’il offre une garantie/assurance sur ses travaux afin qu’il refasse la réparation convenablement. Voir l’image suivante.
Il est important de pouvoir reconnaître les mesures correctives prises pour réparer certains problèmes. Cependant, comme pour les rénovations de fondations, vous ne devriez pas entreprendre la maintenance ou l’amélioration d’une mesure corrective vous-même à moins d’être dans le domaine ou d’avoir une expérience exhaustive des réparations de fondations.
Les spécialistes doivent faire ces évaluations. Vous devez uniquement être en mesure d’identifier qu’une réparation majeure a été faite, vous assurer qu’elle a été correctement exécutée et comprendre le langage utilisé par l’expert. Les pilastres, les contreforts et les renforts en acier travaillent tous sous les mêmes principes. Ils sont installés pour empêcher tout mouvement ultérieur d’un mur de fondation. Lors d’une seule inspection, il n’est pas toujours facile d’identifier l’efficacité d’une réparation, mais la surveillance de l’entrée d’eau doit toujours être faite à titre de précaution.
Pilastre
Contrefort
Renfort en acier
Les ancres en acier ne sont pas aussi courantes, mais peuvent être trouvées à l’occasion. Comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous, cette méthode empêche le déplacement à l’aide d’ancres entraînées dans le sol entourant les murs de fondation.
Ancres en acier
Un mur de soutènement (sister wall) est une autre technique pour réparer les problèmes majeurs de fondation. Le tout consiste à construire un nouveau mur soit à l’intérieur ou à l’extérieur contre la fondation d’origine. Comme vous pouvez le voir sur l’image suivante, un mur de ciment a été coulé à côté du mur de bloc pour le renforcir.
Mur de soutènement (sister wall)
Voici quelques signes qui ne mentent habituellement pas et qui prouvent généralement que la maison est instable. Si vous êtes le propriétaire, il sera facile pour vous d’identifier ces signes et d’identifier si des actions sont requises pour corriger la situation. Or, si vous n’êtes pas le propriétaire, nous vous suggérons de questionner les résidents afin de savoir s’ils ont déjà tenté de corriger l’un des points suivants :
Plusieurs facteurs peuvent faire en sorte que la maison s’affaisse.
D’autres circonstances de la sorte peuvent entraîner l’affaissement ou le tassement du sol et l’instabilité des constructions à leur surface.
Il se peut que les fondations de la maison soient construites sous le niveau de la nappe phréatique du sol qui l’entoure. Combiné à un mauvais drainage pour évacuer l’eau autour de la fondation, un effet de lavement du matériau peut se produire sous la dalle de béton du sous-sol, ce qui peut entraîner un affaissement.
Il faut toutefois savoir qu’au Québec, nos sols sont principalement argileux. Les fondations doivent donc être imperméabilisées et dotées d’un drain français à pourtour pour évacuer l’eau de la nappe phréatique autour du bâtiment et ainsi éviter la dégradation éventuelle de la fondation et les problèmes d’érosion du sol.
Dès que vous constatez qu’il y a bel et bien un problème d’affaissement de la structure de la maison, il faut demander l’expertise d’un entrepreneur spécialisé dans la réfection de fondation.
La solution qui reste encore aujourd’hui la plus efficace est sans aucun doute la pose de pieux à la base de la fondation. Cette solution nécessite habituellement des travaux assez importants. Il faut d’abord dégager et excaver le pourtour de la fondation à l’extérieur du bâtiment. Si le problème se trouve sous un mur mitoyen, il nécessitera probablement de dégager également le bas de la fondation par l’intérieur de la maison. Par la suite, selon la nature du problème, la maison sera remise à niveau et stabilisée.
Les maisons du début du siècle étaient souvent construites sur des fondations de pierres et de béton de mauvaise qualité. Cette combinaison fait en sorte qu’au fil du temps, l’érosion fait son œuvre. La maison nécessitera probablement des travaux de renforcement à court terme. Les techniques utilisées sont habituellement d’imperméabiliser le sol à l’aide d’une membrane et d’ajouter des poteaux de soutien à des endroits stratégiques. Il se peut que des travaux de bétonnage soient nécessaires, car les poteaux de soutien doivent être appuyés sur un élément solide.
Il s’agit en fait d’un tuyau de drainage qu’on installe à l’extérieur, au périmètre des fondations d’un bâtiment, et ce, au même niveau que la semelle. Bien qu’il existe plus d’un type de drain, celui fréquemment rencontré et utilisé est le drain agricole flexible qu’on appelle communément « Big-O ». Fait à partir de plastique, ce drain de 4 pouces de diamètre est percé de multitude petites fentes permettant à l’eau de s’égoutter à l’intérieur. Celui-ci est raccordé à un bassin de captation (fosse de retenue) situé à l’intérieur de la maison, lequel, grâce à une pompe, redirige l’eau vers le système d’évacuation des eaux usées. De manière générale, il est préférable de drainer l’extérieur des fondations, cependant il est bon de savoir qu’un drain intérieur peut être installé lorsqu’il n’est pas possible, par exemple, d’excaver dû à l’aménagement ou à la géométrie du terrain.
Le drain français est un composant important du système d’imperméabilisation. C’est même l’un des moyens les plus efficaces de protéger le béton de l’humidité. Par son drainage de l’eau, le drain atténue et supprime la pression d’eau dans le sol ainsi que les risques d’accumulation. On évite ainsi les infiltrations qui peuvent avoir lieu par des fissures ou à la jonction des murs de fondations et de la semelle.
Aussi efficace soit-il, le drain français a cependant, au même titre que tous les autres éléments du bâtiment, une durée de vie utile. Celle d’un drain de fondation se situe aux environs d’une trentaine d’années. Au fil du temps, le fonctionnement d’un drain peut être affecté par divers éléments, mais la cause la plus fréquente du mauvais fonctionnement d’un drain de fondations est tout simplement, la désuétude. La présence d’ocre ferreuse dans le sol peut également diminuer considérablement l’efficacité du drain. Lorsque cette boue orangée, que l’on retrouve plus souvent là où le niveau d’eau dans le sol (nappe phréatique) est élevé, colle aux parois du drain de sorte que l’évacuation de l’eau ne se fait plus correctement. Enfin, bien qu’ils soient souhaitables dans un aménagement paysager, les arbres peuvent, eux aussi, réduire l’efficacité du drain. Les racines d’un arbre, assoiffées, peuvent progresser en direction d’un drain qui se retrouve alors envasé ou endommagé.
Des symptômes qui parlent:
Il faut savoir que vous ne pouvez pas inspecter le drain français. Si vous êtes le propriétaire, merveilleux. Sinon, vous pouvez seulement détecter un problème grâce aux informations connues des résidents. Ci-bas des signes d’une humidité excessive laissant présager qu’il y a peut-être un problème de drainage des fondations:
Dans ce cas, laisser traîner les choses n’est pas sans conséquence. Le béton peut se détériorer et des moisissures peuvent apparaître, mettant la santé des occupants en péril.
Nous vous recommandons de consulter un spécialiste afin de vérifier si le nettoyage du drain est possible, s’il y a lieu de le changer ou s’il est possible d’installer un drain intérieur.
Vous devez aussi savoir ce qui suit:
Au Québec, depuis plus de cinquante ans, les codes de construction stipulent clairement qu’un sous-sol habité devrait être construit au-dessus de la nappe phréatique et que les pentes du terrain entourant le bâtiment doivent être faites afin d’éloigner les eaux de surface (eaux de pluie, eaux de gouttières, fonte des neiges, etc.). Une pente de terrain se dirigeant vers les fondations ou un drain français immergé dans la nappe augmente considérablement les risques d’infiltrations d’eau ou d’obstruction prématurée du système de drainage.
Si la résidence à moins d’une cinquantaine d’années, un drain de fondation devrait avoir été installé à la base extérieure des murs de fondation. Les deux types de drains les plus utilisés ont sans doute été:
Avec les années, les sédiments circulant dans les eaux souterraines finissent par colmater le système de drainage, ce qui cause une accumulation d’eau autour de la fondation et éventuellement des infiltrations d’eau au sous-sol. Si la maison a plus de 20 ans, une expertise du drain français et des conduites d’égout sont recommandées.
Argiles gonflantes : Sol particulièrement destructeur pour les bâtiments. Sensibles à l’eau, ces argiles se gonflent après les pluies, et se rétractent lors des sécheresses. L’amplitude du mouvement entre le retrait et le gonflement peut générer d’énormes fissures. Toutes les argiles ne sont pas gonflantes.
Bon sol : couche de sol de qualités mécaniques suffisantes pour porter l’ouvrage, et exempt de comportements problématiques (tassements, retrait-gonflement…)
Béton de propreté : Si le bon sol est peu profond, et que le gros béton n’est pas nécessaire, on coule 5 cm de béton directement au sol avant de réaliser la semelle. Ceci permet d’éviter que de la terre ne se mélange au béton de la semelle.
Fouille : le trou réalisé pour atteindre le bon sol
Coulage en pleine fouille : Il y a 2 possibilités de coffrage du béton d’une semelle de fondation. Un coffrage en bois autour de la semelle ou en utilisant les parois de la fouille comme coffrage. Comme il est préférable d’encastrer une semelle dans le bon sol pour assurer le monolithisme de l’ensemble fondation-sol, si les parois de la fouille sont stables et propres, on coule le béton de la semelle directement contre les parois de la fouille qui sert de coffrage.
Gros béton : béton de résistance mécanique inférieure à celle du béton de structure (15Mpa contre 25Mpa), utilisé pour combler ou pour mettre à niveau lorsque le bon sol est profond d’environ 1 à 2m. Généralement non ferraillé, selon la configuration du terrain et la zone sismique.
Tassements différentiels : Si un tassement léger de l’ensemble de la maison n’est pas forcément un problème, un tassement différentiel, c’est-à-dire un tassement qui n’est pas homogène sous les différentes semelles de fondations sera susceptible de créer des fissures plus ou moins grosses sur les murs de la maison. Les fissures à 45° sont assez caractéristiques.
Terrassement : Opération réalisée par des pelleteuses pour fabriquer une plate-forme plane et mise à un niveau en cohérence avec le niveau fini de la future maison.
Le plancher est la paroi inférieure qui délimite le volume protégé (c.-à-d. tous les espaces chauffés et/ou refroidis (en permanence ou par intermittence) qui font partie du bâtiment). Les technologies relatives aux planchers dépendront de l’environnement extérieur et du type de support. Par contre, comme ils font partie de l’enveloppe du volume protégé, ils devront, quelle que soit leur technologie, avoir une résistance thermique et une étanchéité à l’air suffisante.
Le plancher est un des éléments porteurs d’une maison. Son rôle principal est de supporter les charges variables et permanentes sans fléchir. Pour cela, le plancher horizontal transmet le poids aux éléments porteurs verticaux comme les murs, les poteaux et les poutres.
Le plancher doit également assurer l’isolation de l’habitation sur le plan thermique et acoustique, grâce à une couche, plus ou moins épaisse, d’isolant. Enfin, le plancher est également utilisé pour le passage des gaines et réseaux de canalisations.
On distingue différents types de planchers :
Les planchers sont faits à partir de divers matériaux, notamment le :
Chaque matériau possède ses qualités et ses inconvénients. En fonction de ses caractéristiques, un matériau s’adapte plus ou moins bien aux différents niveaux de la maison : plancher de fondation, intermédiaire (étage) et de comble.
Généralement, en construction, on utilise le béton pour le plancher bas, car il est résistant et bien isolant en utilisant l’« inertie thermique » (c.-à-d. qu’il peut emmagasiner la chaleur ou la fraîcheur). En revanche, pour les planchers intermédiaires, en construction comme en rénovation, on utilise des matériaux plus légers comme les planchers mixtes.
Enfin, pour les combles, on privilégie les matériaux ultras légers et faciles à poser comme le fer, le bois, les composites ou le béton léger.
Tableau comparatif des avantages et des inconvénients des matériaux utilisés dans la conception de plancher
Pour que vous puissiez conduire une inspection selon les règles de l’art, il est bon de comprendre comment un plancher est construit.
La fondation et la poutre de bois du plancher sont installées et l’entrepreneur va pouvoir faire la construction de la charpente de bois du plancher. À part la lisse basse (une traverse de bois qui sert d’interface entre les fondations et les murs) généralement en 2×6 qui doit être installée sur le dessus des murs de la fondation, l’assemblage de la charpente est la même pour le rez-de-chaussée ou celui d’un plancher d’étage.
Si le plancher à bâtir est assemblé sur le solage, c’est un 2×6 qui sera cloué avec des clous à ciment ou des vis Tapcon. À savoir qu’il est préférable de visser la lisse, car les clous font parfois fendre le ciment. La lisse est fixée à plat et à égalité avec l’extérieur du mur, sauf si un revêtement de brique y sera installé, il faut alors prévoir l’espace pour la brique et le jeu d’air. Il est bon de mettre un joint de scellant, comme du goudron, sous la lisse pour empêcher les infiltrations d’air et d’eau.
La charpente de plancher est faite de bois de 2×8 pouces. La longueur des solives dépend de la distance entre le mur extérieur et la poutre ou le mur de soutènement qui sert de soutien. Elles sont disposées au 16 pouces, mais aux endroits où beaucoup de poids sera appliqué sur le plancher, elles sont posées aux 12 pouces. Sous un bain-tourbillon ou dans la chambre qui aura un lit d’eau, il est bon d’installer les solives aux 12 pouces pour s’assurer que le plancher restera bien droit.
Les solives de bois de charpente sont clouées avec des clous vrillés de 4 pouces, habituellement 3 pour les 2×8. Comme pour un mur, les solives sont clouées à une sole qui est ensuite fixée à la lisse basse ou la sablière. L’autre extrémité des solives est simplement déposée sur la poutre ou le mur porteur et n’est pas clouée à une sole ou une sablière. Cela permet de poser les solives sans les couper et devoir les mettre bout à bout, il est plus facile de les ajuster lors de la pose du faux plancher.
LES CROIX DE ST-ANDRÉ
Les croix de St-André servent à empêcher que les solives se tordent et bougent lors du gauchissement du bois de charpente. Des 2×2 servent habituellement à faire les pièces de bois qui seront utilisés. La croix permet de passer les fils et la tuyauterie sans devoir percer une pièce qui serait d’un seul morceau.
La lisse basse ou les sills ne seront pas accessibles lors de l’inspection de la maison. Même si le sous-sol n’est pas fini, le sill ne sera probablement pas visible à cause de l’isolation et d’autres matériaux de construction qui le recouvrent. Alors, pourquoi le mentionner? Parce qu’il est un élément essentiel et important du squelette d’une maison.
Un sill peut varier d’un 2×4 à un 2×8 et est fait de bois sous pression (pressure-treated wood). Certaines municipalités l’exigent, cependant vous devrez vérifier avec les lois de votre région pour vous en assurer.
Sa principale fonction est de relier la partie supérieure d’un mur de fondation au système structurel au-dessus.
Selon le matériel utilisé pour recouvrir l’extérieur d’une maison, le sill sera soit au ras du mur de fondation à l’extérieur ou à l’intérieur. Pour éviter le contact de ciment et bois, le sill reposera sur le côté intérieur du mur de fondation, ce qui permet au placage de siéger directement sur la fondation. Un sill sera au ras du mur de fondation à l’extérieur pour un travail de revêtement de vinyle par exemple.
Un joint de sill doit être installé entre le haut du mur de fondation et le sill lui-même. Un joint d’étanchéité est un rouleau en mousse, conçu pour:
Sous le niveau de la terre
Les membres de bois sont sujets à la moisissure et les dommages causés par les insectes. Ceci est un problème qui sera le plus souvent causé par une erreur de construction, un changement dans l’aménagement ou un changement du mouvement de la fondation. Ou une combinaison de ceux-ci. Si vous voyez des sills sous le niveau de la terre, nous vous conseillons d’améliorer la situation pour éviter les problèmes mentionnés précédemment. S’il y a signe de moisissure ou de dommages dus aux insectes, nous vous recommandons de remplacer le sill.
Écart entre le mur de fondation et le sill
Les écarts entre un sommet de fondation et le sill sont un problème commun. Un haut de mur de fondation inégale provoque ce problème. De toute évidence, avec des écarts dans le système, la chaleur perdue et la possibilité d’entrée d’eau seront les conséquences. Si vous êtes en mesure de voir le sill et vous observez des écarts, nous vous conseillons d’amélioration de la situation.
Sill écrasé
Un sill écrasé est évidemment affaibli. Les deux principales raisons pour que cela se produise sont le dommage dû à la moisissure et aux insectes, ainsi que des charges concentrées. Les sills doivent soutenir de grands poids. Une mauvaise installation d’une colonne pourrait conduire à l’écrasement d’un sill par exemple. Ceci est une préoccupation structurelle et des réparations doivent être faites si un sill écrasé est trouvé.
Sill Manquant
Un sill manquant est causé par une erreur de construction initiale ou des rénovations d’amateur. Un sill manquant entraînera le contact du bois / ciment, ce qui pourrait conduire à la pourriture prématurée ou à la détérioration du bois. Il peut être difficile d’accepter qu’un sill doive être ajouté pour assurer le bon fonctionnement de la structure, surtout si tout semble fonctionner normalement, mais nous vous recommandons fortement d’en ajouter un dès que possible, sans quoi des problèmes surgiront inévitablement dans le futur. Si les dommages ont été trouvés en raison de ce problème, il faut agir maintenant.
Les colonnes sont des éléments essentiels du système de plancher. Ils sont responsables de soutenir le plancher, ainsi que de transférer des charges aux sols. Les colonnes doivent être inspectées seulement lorsqu’elles ne sont pas « fini » (absence d’un recouvrement de finition). Assurez-vous que la colonne est à niveau c’est-à-dire droite à 90 degrés et qu’elle a été correctement fixée au plafond et au sol. C’est avec un niveau que vous pourrez faire cette inspection.
Colonnes en acier sans finition
Colonnes avec finition
En ce qui concerne les matériaux, on retrouve des colonnes en :
Une couche de plastique devrait recouvrir les colonnes de bois pour empêcher le contact du bois et du ciment.
Les colonnes d’acier et de béton sont assez facile à inspecter. Tu dois vérifier s’il y a de la rouille pour l’acier et de l’écaillage pour le béton. Rappeles-toi qu’une colonne de béton installée sur la fondation pourrait aussi être là pour règler des problèmes précédents.
Manquante
Une colonne manquante est un grave problème structurel. Un plancher affaissé est un signe clair qu’une colonne est manquante. Dans des cas graves, l’effondrement structurel peut se produire. Pour des raisons de sécurité, vous devez corriger la situation rapidement lorsque vous voyez un plancher en forme de banane, car la déformation ne va que s’aggraver, jusqu’à la rupture.
Colonne subissant un mouvement d’abaissement
Si le sous-sol n’est pas fini, vous serez en mesure de repérer les fissures autour d’une colonne qui subit un mouvement d’abaissement. Ceci est directement lié à la semelle et aux sols. La semelle peut être sous-dimensionnée, manquante, détériorée ou les conditions du sol peuvent être médiocres. Les charges excessives directement au-dessus des colonnes pourraient également provoquer ce mouvement vers le bas. Ceci affaiblit l’intégrité structurelle du système du plancher. La réparation immédiate est ce que nous vous recommandons.
Penché
De toute évidence, une colonne penchée est un gros problème. C’est un signe clair que le bâtiment a changé. Lorsque les colonnes penchent, ils perdent leur capacité à transférer correctement des charges, ce qui signifie que la situation va souvent s’aggraver. Si vous voyez une colonne penchée, n’attendez pas qu’elle cède sous le poids de la charge qu’elle ne peut plus transférer adéquatement vers le sol; améliorez la situation immédiatement.
Impact
De manière générale, les colonnes sont très bien fixées et requièrent un grand impact pour devenir hors de niveau ou sérieusement endommagé. Lorsque vous repérez une colonne qui semble avoir été déplacée suite à un impact, confirmez qu’elle est encore capable de supporter des charges.
Céder sous pression
Une colonne qui a cédé due aux pressions trop élevées est très problématique. Ce problème est généralement dû à une erreur de construction. Ce que nous entendons par là, c’est que la colonne sélectionnée n’était pas assez forte pour la quantité de poids qu’elle devait porter. Une colonne qui a cédé perd évidemment sa pleine capacité à supporter des charges, ce qui conduira à des problèmes structurels. Une colonne qui a cédé doit être remplacée.
Défaillance générale
Comme nous l’avons mentionné, le bois moisi, le métal rouille, le béton et le mortier se détériorent. Vérifiez ces aspects, car ils sont tous des signes d’une colonne affaiblie. Évaluez chaque cas individuellement et utilisez votre jugement pour déterminer si la colonne est problématique. Si oui, elle doit être remplacé.
Les poutres transportent horizontalement les charges des planchers et des murs aux fondations, aux murs ou aux poteaux. Les poutres peuvent être en bois (massif, composé ou d’ingénierie), en contre-plaqué ou en acier.
Les poutres en acier peuvent être beaucoup plus fortes que les poutres en bois et sont plus résistantes à la pourriture, aux insectes et aux dommages mécaniques. Cependant, elles coûtent plus cher et sont plus lourdes et plus difficiles à manipuler. Les poutres en bois d’ingénierie peuvent être plus fortes que celles en bois massif, tout en étant plus légères, plus faciles à manipuler et coûtent moins cher que celles en acier. Les poutres en bois peuvent être coupées sur le site plus facilement que celles en acier. Les poutres en acier doivent reposer sur des poteaux en acier ou en maçonnerie. Les poutres en bois peuvent reposer sur des éléments en bois.
Les incendies sont une source d’inquiétude si les poutres sont en bois ou en acier. Fait intéressant, une poutre en acier va perdre sa force beaucoup plus vite dans un incendie qu’une poutre en bois, même si la poutre en bois brûle et que la poutre en acier ne brûle pas. L’acier perd sa force après avoir été exposé à des températures de 1 000 °F pendant environ quatre minutes. Lors d’un incendie, les poutres en acier s’affaissent comme des spaghettis, ce qui permet aux bâtiments de s’effondrer rapidement. Le bois brûle, mais perd sa force beaucoup plus lentement.
Une inspection visuelle d’une poutre en acier ne peut pas permettre de déterminer sa force parce qu’elle dépend davantage de ces spécifications que de sa condition. La forme de la poutre, sa longueur, l’épaisseur des deux ailes et de l’âme et son poids par pied linéaire influencent la force de la poutre en acier. La teneur en carbone de l’acier influence également ses performances.
Il est très important de se rappeler que les encoches et les trous ne doivent jamais être trouvés dans les poutres, car ils vont affaiblir la poutre. Ils sont autorisés dans les solives, mais nous allons le voir dans les prochaines pages. Bien que vous ne serez probablement pas en mesure de voir/calculer le nombre de pouces, une poutre doit avoir 3 à 4 pouces d’assise à chaque extrémité pour empêcher la torsion et l’effondrement.
Les poutres sont traditionnellement en bois ou en acier.
Les poutres en bois peuvent être:
Les LVL, LSL et PSL sont connus comme des produits de bois d’ingénierie.
Les poutres trop petites ou qui ont une trop grande portée peuvent s’affaisser ou se fissurer. Cela peut poser problème à l’entièreté du système d’ossature. Heureusement, cela se produit rarement et n’est presque jamais soudain. Les poutres en bois dont la portée est trop grande peuvent généralement être identifiées facilement. Des poteaux peuvent être ajoutés ou la poutre peut être renforcée.
Si le soutien des extrémités est mauvais, la poutre peut s’écraser ou écraser son support. Il y a aussi un risque que la poutre glisse hors de son support. Généralement, 3 pouces sont considérés comme le soutien des extrémités minimum des poutres lorsqu’elles sont soutenues par de la maçonnerie ou du béton.
Les composants de construction en bois sont sujets à la pourriture, aux dommages, aux attaques d’insectes et aux incendies. La pourriture et les dommages causés par les insectes sont courants aux endroits où le bois et le sol sont en contact. Les poutres en dessous du niveau du sol doivent avoir 1/2 pouce de dégagement sur les côtés et aux extrémités pour permettre la circulation d’air.
Les dommages mécaniques peuvent être accidentels ou intentionnels. Les poutres en bois qui sont encochées, coupées ou percées sont affaiblies. L’emplacement et la grosseur des dommages déterminent si des mesures correctives sont nécessaires.
La rotation des poutres en bois causée par le gauchissement ou par un mauvais soutien est relativement rare, mais elle peut entraîner des dommages et des bris.
Il est possible que les poutres en bois composé ne soient pas clouées correctement. Normalement, les clous doivent être placés en deux lignes à tous les 18 pouces le long de la poutre. S’il y a des joints d’extrémités dans les poutres en bois, ils doivent être installés sur les appuis ou de cette façon :
Les poutres en acier sont sujettes à la rouille, particulièrement si le sous-sol est humide. L’acier doit être peinturé afin de prévenir la rouille.
Un fond de clouage en bois fixé aux solives offre aux poutres en acier un support latéral. Il y a plusieurs façons de fournir un support latéral aux poutres en bois. Voir les illustrations ci-dessous.
Les poutres en acier peuvent être mal fixées aux poteaux. Le vent peut soulever la poutre du poteau, l’impact peut la déplacer de façon à ce qu’elle ne puisse plus servir de support. La poutre et le poteau (colonne) doivent être boulonnés, soudés ou attachés ensemble.
Dans les régions frappées par les ouragans ou les tremblements de terre, des fixations supplémentaires peuvent être nécessaires. Des attaches spécifiques sont utilisées.
Affaissement
Une poutre affaissée signifie un problème structurel. Prenez votre temps pour inspecter une poutre affaissée afin de voir si d’autres problèmes se sont produits à cause de cela. Les poutres s’affaissent parce qu’elles sont trop petites ou trop longues, ce qui cause un manque de support pour les charges qu’elles doivent soutenir. Ceci est normalement lié à une erreur de construction ou de rénovations domiciliaires. Les poutres affaissées devraient avoir une évaluation plus approfondie par un spécialiste.
Fendu ou endommagé
Une poutre fendue peut être très dangereuse. Ce problème s’applique uniquement aux poutres en bois. Le processus de séchage naturel du bois en est la cause. Une poutre fendue ou endommagée peut compromettre la fonctionnalité de la poutre. Nous vous recommandons de surveiller attentivement la situation ou de remplacer la poutre si la situation compromet la structure.
Faible connexion des composants bâtie (built-up beam)
Ceci est un autre mode de défaillance qui s’applique aux poutres en bois seulement. Les poutres en bois sont souvent de longs membres (2×6, 2×8, etc.) attachés ensemble pour épaissir la poutre. Il est crucial pour les membres de ces poutres que les joints ne s’alignent pas un à côté de l’autre puisque cela va créer un point faible.
Ayant des joints décalés tout au long de la poutre, la poutre sera beaucoup plus robuste. Les causes de cette défaillance résultent d’une construction ou rénovation d’amateur. Si vous trouvez des joints alignés, mais les choses semblent fonctionner correctement, nous vous recommandons de surveiller la situation à chaque inspection. Si une situation problématique est découverte, nous vous recommandons de contacter un expert pour confirmer le tout, avant d’investir des sommes non négligeables en réparation.
Section de poutre manquante
Une section de poutre manquante est un signe clair de travaux amateur. Un système de plancher ne devrait pas reposer uniquement sur les solives pour tenir la structure en place. Les problèmes mineurs qui peuvent se produire seront des planchers irréguliers. Les cas graves conduisent à l’effondrement de cette section de la maison. Nous vous recommandons d’ajouter sans délai, le ou les morceaux de poutre manquent.
Une solive est une pièce de bois de type madrier composant une charpente ou un plancher. Elle est placée horizontalement en appui sur les poutres ou sur les murs, en vue de soutenir le plancher d’une pièce située au-dessus. Elle assure une bonne horizontalité et une bonne stabilité.
Les solives et les poutres sont très semblables. Les 2 supportent les poids de charges mobiles et fixes et aident à transférer les poids aux sols. Comme nous l’avons mentionné dans la section des poutres, les solives reposent sur la poutre, ou seront fixées au côté. Ces membres sont également responsables de la tenue du sous-plancher.
Les solives sont en bois. Dans la plupart des cas, vous trouverez les bois typiques allant de 2×6 à 2×12 et espacés de 16 pouces. Le bois d’ingénierie sera trouvé assez souvent sur les nouvelles constructions. L’espacement peut varier de 12 à 24 pouces par rapport au code, par contre, la norme est de 16 à 24 pouces. C’est plutôt rare de voir un espacement de 12 pouces lors de constructions effectuées lors des 20 dernières années.
Solives de bordures (Rim Joist)
Bon à savoir, une solive de bordure est rarement visible. Ceci est un élément clé pour garder les planchers et autres éléments de structure en bon état. Une bonne finition montrera une solive de bordure clouée en biais sur le sill et de fin clouée sur les solives. Étant autour du périmètre des murs de fondation, la solive de bordure sert à:
Étrier à Solives (Joist Hangers)
Les étriers sont un signe de bonnes méthodes de construction, si elles ont été correctement sécurisées. Ils permettent aux solives de siéger directement aux poutres, ce qui permet essentiellement plus d’espace de tête. Les étriers sont maintenant obligatoires lors de l’installation des solives.
Vérification d’un étrier à solive:
Moisissure et dommage dû aux insectes
Lorsque nous regardons la configuration typique du sous-sol, les solives ne devraient pas être soumises à un contact de bois / terre, ce qui réduit donc ce problème, car elles sont hautes par rapport au plancher du sous-sol. Par contre, les vides sanitaires sont différents. Les solives passant à travers un vide sanitaire doivent être à au moins un pied du sol. Au besoin, sonder le bois avec un tournevis. Il s’agit d’un bon indicateur pour trouver l’ampleur des dégâts. Des solives qui montrent des traces de moisissure ou de détérioration doivent être remplacées immédiatement.
Affaissement des solives
L’affaissement des solives est un problème commun. Vous remarquerez souvent des mesures correctives qui ont été prises pour résoudre ce problème. Une des causes majeures de l’affaissement est d’installer les solives “Crown-Down”. L’installation de solives crown-down est comme se tirer une balle dans le pied. L’installation en Crown-down : c’est quand la courbe dans les morceaux de bois n’est pas droite. On installe alors la solive avec la courbe vers le haut comme ça quand le poids se met dessus, la solive devient droite.
La Deuxième cause serait des charges concentrées élevées sur certaines solives. Si un piano à queue est assis au milieu d’un plancher du salon, l’affaissement est plus susceptible puisque le piano est très lourd. Des solives trop longues sans support constituent la dernière cause d’affaissement.
En règles générales :
Si vous voyez l’affaissement des solives, ceci devrait être un drapeau rouge vous indiquant que la structure a été compromise. Vous devrez faire des recommandations pour réparer le problème. L’ajout d’une solive sœur, c.-à-d. de connexions entre les solives, ou d’une colonne sont de grands moyens pour réduire la gravité de l’affaissement.
Ancrage (end bearing)
Le système d’ancrages est d’abord utilisé pour accrocher des solives de plancher, mais on peut également l’utiliser pour des applications telles que les installations de terrasses extérieures.
L’ancrage approprié est crucial pour les solives. Sans un bon support d’extrémité, le bois peut fendre. Des défaillances structurelles peuvent survenir et même l’effondrement du plancher. Les solives doivent avoir du support d’extrémité sur le bois ou sur le métal de 1 1/2 pouce. Lorsque les solives reposent sur la maçonnerie, 3 pouces sont nécessaires.
Si vous trouvez des dommages structuraux, nous vous recommandons une réparation immédiatement.
Solive tournante ou de torsion
La rotation ou la torsion du bois est un signe évident d’une structure affaiblie. Bien que la bonne exécution et la fixation appropriée permettront d’améliorer la durabilité d’un système de solives, ce problème se produit naturellement avec le temps. Les surcharges au-dessus des solives et le processus de séchage du bois en sont les causes. Nous vous recommandons de remplacer les solives tournantes avant que le problème ne s’aggrave.
Encoches et trous
Ce problème est malheureusement fréquent, et pourtant si facilement évité. La meilleure chose à faire ici est de regarder l’image et comprendre où les encoches et les trous peuvent être trouvés. Remarquez que des encoches et trous faits aux mauvais endroits conduisent à des structures affaiblies et doivent être réparés.
L’inspection d’une dalle de plancher en béton est la même que l’inspection d’une fondation. Il y a 2 types de dalle de plancher en béton:
Les mêmes règles s’appliquent dans les deux cas. La plupart des dalles de béton seront supportées par le sol. Tel un plancher typique de garage assis au niveau du sol. Les dalles de plancher en béton supportées ne sont pas des configurations structurelles et l’inspection est assez simple.
Une autre configuration de dalle de plancher en béton est celle suspendue. Cette configuration est assez facile à identifier, il y aura un espace habitable sous une dalle de plancher en béton. Ces espaces sous les dalles de béton sont normalement utilisés comme stockage et seront rarement finis. Repérer un plafond en béton devrait être assez facile. Les dalles suspendues sont clairement structurelles. Elles sont toutes maintenues en position à l’aide de barres d’armature passée à travers la dalle.
Vous devez traiter les dalles suspendues tout comme les travaux de fondation. Ainsi, pour les fissures mineures nous vous recommandons la surveillance en continu et pour les dysfonctionnements graves nous vous recommandons de contacter un expert en fondations et structure de béton.
Évidemment, on peut tout de suite supprimer les problèmes de pourriture et de rouille. Toutefois l’écaillage du béton reste un problème à surveiller. Ces dalles se trouvent majoritairement dans les garages et ne sont souvent pas bien entretenues par les propriétaires. L’humidité, trop d’eau dans le mélange lors de l’installation, et les intempéries sont les causes principales de l’écaillement des dalles. Assurez-vous que l’eau n’a pas pénétré le système. Si vous trouvez des signes d’entrée d’eau, nous vous recommandons de contacter un expert, car la situation est grave.
Fissures
Ce problème est causé soit par des mouvements ou par un processus de séchage trop rapide du béton. Tout comme dans le chapitre de fondation, les fissures sont très difficiles à inspecter lors d’une seule et unique inspection. Si des signes graves ont été trouvés, une fois de plus, nous vous recommandons les services d’un professionnel.
Rien n’a créé autant d’incertitudes dans le marché de l’habitation, que la pyrite. Depuis le début des années 1970, de nombreuses propriétés canadiennes ont été endommagées par la pyrite. Au Québec, les premiers cas de pyrite ont été répertoriés en 1984. À ce moment, les problèmes de gonflement associés à la pyrite étaient peu connus.
La pyrite est un minerai reconnu comme agent nuisible lorsqu’il se retrouve dans les granulats servant à la fabrication du béton. Elle devient active en présence d’eau et d’air. Ainsi, le volume des solides produits dépasse beaucoup celui des agents réactifs. La réaction produit donc un gonflement des remblais de fondation pouvant provoquer des fissures dans la dalle de béton du sous-sol et du garage. Parfois, les dommages touchent également les murs de fondation, mais seulement ceux qui entourent le garage.
La pyrite, lorsque mélangée au béton, provoque un gonflement de la dalle de plancher du sous-sol et du garage. Aussi, la pyrite peut se manifester sous plusieurs formes à l’intérieur de 5 à 10 ans.
On notera:
Un problème de pyrite décelé à temps pourrait éviter d’endommager les murs de fondations entourant le remblai contaminé.
En la présence de pyrite, la seule solution sûre pour corriger définitivement le problème consiste à enlever la dalle et le remblai et à refaire le tout.
Pour les dalles des garages, il faut :
Pour les dalles des sous-sols, il faut :
Un sous-plancher appelé aussi faux plancher est un plancher en dessous du revêtement au sol. Il est important que tous les revêtements au sol soient protégés contre les dommages que pourrait causer l’humidité.
Tous les revêtements au sol doivent avoir un faux plancher qui fournit une protection contre l’humidité, car cette humidité peut rapidement détruire les matériaux de revêtement.
Un sous-plancher sera très probablement inspecté de sa face inférieure. Les matériaux de finition tels que bois franc et céramique couvriront généralement la partie supérieure du sous-plancher. Un sous-plancher a deux fonctions principales:
Vous remarquerez que, dans beaucoup de vieilles maisons, le plancher « craque ». Ceci est souvent lié au sous-plancher. Sa fixation perd de la résistance à cause de l’âge et l’utilisation amène un plancher à émettre des sons de craquement. L’inspection d’un sous-plancher sera généralement faite à partir de la face inférieure (au sous-sol par exemple). Vérifiez la planéité, lorsque cela est possible, autour de la plomberie pour repérer les fuites potentielles et l’état général sur le bois.
Défaillance générale
Les sous-planchers sont en bois, par conséquent ils ne rouillent pas. Observez pour trouver des indices de pourriture et de dommage dû aux insectes autour des zones de plomberie et du périmètre de la maison. Nous vous recommandons de changer les sous-planchers compromis.
Effet de ressort”Springy”
Donc, comme nous l’avons mentionné, un sous-plancher qui agit comme un spring est souvent relié au craquage ennuyeux qu’on entend. Ceci est directement lié à une erreur de construction. Les feuilles du sous-plancher étaient soit trop étendues ou sous-dimensionnées (pour finir une petite section) amenant du spring avec le temps. Ce n’est pas un problème structurel, mais il est préférable d’améliorer la situation lors de travaux futurs.
Manquant
Une section manquante d’un sous-plancher est optimale pour que quelqu’un se blesse gravement. Les causes de cette situation sont les rénovations d’amateurs. Un sous-plancher manquant n’est pas un problème de structure, tout simplement une question de sécurité. Nous vous recommandons donc de fournir un sous-plancher partout où il est manquant.
Inégal
Un sous-plancher inégal peut être absolument sans danger, comme il peut être un signe sérieux de dommages structuraux. Si vous voyez des signes de sous-plancher inégal (céramique craquelée, revêtement de sol stratifié brisé, etc.), nous vous recommandons de réparer le tout. Les dégâts d’eau, la pourriture et les solives endommagées sont des choses qui peuvent causer des sous-planchers inégaux. Rappelons que les planchers inégaux sont des dangers de chute et blessure pour les résidents.
Les murs jouent un rôle fondamental dans une construction. Les murs sont des constructions verticales qui délimitent deux espaces et constituent des composantes essentielles dans la structure d’une habitation.
Leur fonction première est d’assurer la stabilité et la rigidité d’un bâtiment, mais elle est souvent supplantée ou complétée par l’aspect décoratif ou sécuritaire de son usage. C’est grâce à des murs parfaitement conçus qu’une maison, une clôture ou toute autre construction évitera de se déformer et de s’effondrer.
Le mur de refend porte les planchers, les plafonds, la charpente, et divise la surface intérieure habitable en différentes pièces.
Selon les époques de construction, un mur porteur peut être constitué de briques (pleines ou creuses), de blocs de béton, de plâtre avec un colombage en bois ou de béton armé. Son épaisseur réglementaire est en général supérieure ou égale à 10 cm.
Le rôle principal d’un mur porteur sera avant tout d’assurer la solidité de la maison. Mais ce n’est pas tout ce que ce mur peut faire puisqu’il possède plusieurs autres fonctions, comme supporter les murs et les différents planchers des étages supérieurs. Il pourra également faire en sorte d’éviter la déformation de l’habitat à cause de l’effet de poussée à l’horizontale.
Le premier réflexe à avoir afin de distinguer un mur porteur d’une cloison est de sonder les différents matériaux à l’oreille en tapotant un peu partout sur la paroi. En effet, dans la plupart des cas si l’on distingue un bruit creux sur un mur, c’est un mur non porteur. Inversement, un bruit plus sourd sur un autre mur, laisse croire qu’il est possiblement porteur.
Cette technique fonctionne aussi bien pour les murs en béton que pour le reste des cloisons en brique ou en parpaings creux. Un autre indice que vous ne devez pas négliger sera de regarder les poutres, si celles-ci s’appuient sur un mur alors ce dernier est sûrement porteur.
Une maison typique, dont la charpente est en bois, sera composée de 2×6 pour construire les murs extérieurs et 2×4 pour les murs à l’intérieur.
Les murs extérieurs sont des murs structurels qui aident au transfert des charges au sol. Les linteaux sont nécessaires aux ouvertures (portes et fenêtres) pour les murs porteurs.
Les murs intérieurs, 2×4, peuvent également être des murs porteurs. Dans la plupart des cas, ils sont simplement là pour créer des séparations pour les chambres, mais quand ils ont une poutre au-dessus, ou une colonne de support au-dessous, ils sont considérés comme porteurs de poids. Les linteaux sont nécessaires pour ces murs aussi. L’espacement commun des poteaux de bois est de 16 pouces, mais vous verrez des maisons où 12 à 24 pouces d’espacement ont été utilisés.
Les encoches et les trous sont autorisés dans les murs en bois. Les fils électriques et les tuyaux de plomberie passent à travers dans le but de les dissimuler.
Lors de l’inspection des murs en bois qui sont ouverts, assurez-vous que les encoches sont appropriées. Les trous dans les murs en bois doivent être centrés, les encoches devraient laisser un plein 2 pouces de bois sain dans le but de maintenir l’intégrité du cadre.
Le bois est omniprésent dans la construction des maisons traditionnelles; même dans les maisons de pierres, on doit y recourir pour bâtir la charpente du toit, la structure intérieure et l’ensemble des éléments fermant les ouvertures. S’ils ont été bien entretenus, les murs et recouvrements de bois peuvent durer des centaines d’années. La matière noble a fait ses preuves, mais aussi faut-il privilégier son entretien et son utilisation contemporaine.
Les principaux problèmes rencontrés dans les structures de bois sont liés à la pourriture ou à la présence d’insectes. Lorsqu’on a des doutes sur l’intégrité de la structure, parce que des portions du revêtement extérieur sont dégradées ou qu’elles se détachent toutes seules du mur, parce que des portions du mur intérieur de la maison jettent beaucoup de froid ou que de la poussière de bois s’accumule de façon particulière en des endroits spécifiques, il vaut mieux procéder à une inspection plus approfondie. Bien sûr, on peut difficilement observer et corriger un problème de structure sans déshabiller le mur de son revêtement, en tout ou en partie. Il est toutefois possible de retirer des portions de ce revêtement avec précaution afin de le réutiliser, particulièrement lorsque celui-ci est authentique.
La méthode d’inspection la plus simple demeure l’évaluation de la qualité mécanique du bois qui se pratique à l’aide d’une pointe à tracer, d’un clou ou d’une lame de couteau avec lesquels on peut mesurer la résistance à la pénétration. Lorsque l’instrument utilisé pénètre dans le bois sans rencontrer de résistance, il y a de fortes chances que celui-ci soit pourri ou sérieusement attaqué par des insectes.
La pourriture, ou carie du bois est due à des champignons ou à des micro-organismes qui sont naturellement présents dans presque toutes les matières organiques, mais qui ont besoin d’humidité permanente pour se développer. Ainsi, un bois pourra être mouillé mille fois sans pour autant pourrir s’il sèche complètement chaque fois qu’il est mouillé. Les problèmes de pourriture sont donc généralement dus à des infiltrations d’eau qui demeure emprisonnée dans le bois, à l’abri de l’air. Il faut alors identifier l’endroit où s’infiltre l’eau, procéder aux réparations nécessaires, remplacer les pièces pourries et idéalement, appliquer un traitement antifongique sur les pièces de bois avoisinantes.
Plusieurs insectes comme la vrillette et la fourmi charpentière peuvent ravager les éléments structuraux d’une maison. La vrillette se décèle par la présence, en surface du bois, de nombreux petits trous (0,5 mm) desquels sort une très fine poussière de bois. Quant aux fourmis charpentières, elles s’installent en colonie dans le bois mort. Elles n’aiment pas particulièrement la pourriture, mais elles apprécient un certain taux d’humidité. Ces deux insectes creusent des galeries dans le bois et peuvent complètement bouffer une poutre si on ne les arrête pas. Il faut faire traiter les structures attaquées par des insectes en sollicitant les services d’un exterminateur.
Penchée ou Inclinée
Ce problème sera identifiable par des « imperfections » dans le mur. Un mur penchant est un signe de mouvement et peut être d’une mauvaise construction. Le mouvement d’une maison peut être un grave problème structurel, qui pourrait conduire à l’effondrement. Ce problème est un signe clair d’une structure affaiblie et devrait être réparé.
Affaissement du Linteau
L’affaissement des linteaux sera généralement visible à l’œil nu. Ce problème est principalement causé par une mauvaise construction. Les linteaux seront très probablement sous-dimensionnés ou endommagés avec des encoches et des trous. Des charges élevées concentrées comme la neige et l’accumulation de glace sur un toit pourraient aussi affaisser les linteaux. Ceci devrait être réparé puisque l’intégrité structurelle est compromise.
Le parement de maçonnerie de la façade possède un rôle décoratif, bien sûr, mais il assure avant tout la protection de la structure de la maison. Il importe donc qu’il soit étanche et solide.
La maçonnerie est considérée comme la technique de construction la plus ancienne et la plus répandue. Les murs de maçonnerie seront composés de briques (argile), de pierre (calcaire) et de béton. Vous pouvez également en trouver en argile et en blocs de verre, mais ceux-ci ne sont pas aussi communs. Les méthodes d’inspection ne changeront pas en fonction du matériel. Lors de l’inspection des produits de maçonnerie, vous devez vérifier les signes de mouvements, la qualité du mortier et l’écaillage.
Pour vous donner une idée globale, voici comment devrait être construit un mur en maçonnerie:
On trouve surtout deux matériaux de revêtement en maçonnerie: la brique d’argile et la pierre calcaire. Ils sont tous deux assemblés de la même façon, soit en empilage lié par des joints de mortier et des attaches les reliant au mur structural (habituellement un mur de madriers).
Parfois, avec la brique, on peut aussi avoir un mur plein structural. C’est moins courant, car l’autre mode de construction est plus simple, et surtout plus performant au niveau climatique. La partie faible d’un mur de maçonnerie est souvent la qualité de ses joints de mortier.
Souvent, le joint s’effritera avec le temps ou à cause d’une infiltration d’eau. L’assemblage s’affaiblira et l’on verra apparaître des «bosses» ou des éléments de maçonnerie disloqués.
Il peut arriver que ce soit les attaches qui cèdent. On peut aussi voir des lézardes (crevasse ou fissure, notamment sur une paroi verticale A) en forme d’escalier dans les joints, ce qui indique un affaiblissement du mur de fondation ou un tassement du sol. Dans les deux cas, il faut y voir immédiatement et consulter un professionnel de la construction ou un maçon compétent.
Il n’est pas fréquent qu’un mur doive être démonté complètement. Grâce au format relativement petit des éléments de maçonnerie (donc offrant une certaine flexibilité), il est la plupart du temps possible de ne retoucher que la partie qui pose problème.
Il existe 4 types de murs en maçonnerie:
Nous verrons les trois premiers, puis les murs de placage seront couverts dans la prochaine section. Ils ont quelques particularités que nous allons examiner. D’ordre général, lorsque vous inspectez une maison, vous n’êtes pas en mesure de dire si les murs sont solides, en cavité ou renforcés.
Le mur plein (ou solide)
Les murs de cavités sont essentiellement deux murs distincts réunis avec des attaches métalliques noyées dans le coulis. La paroi interne est l’élément structurel supportant les charges de la maison. La paroi extérieure est un placage. L’espace d’air entre les deux parois assure une isolation et une barrière contre l’humidité.
Le mur de cavité
Le dernier type de mur que nous allons voir avant de sauter dans les modes de problème est le mur renforcé. C’est un mur qui a été renforcé par des barres d’armature en acier (image ci-bas). Si vous voyez des barres d’armature lors de votre inspection, c’est parce que quelque chose a besoin de réparation. Elles ne devraient pas être visibles.
Le mur renforcé
Fissures
Comme nous l’avons vu, les fissures ne doivent pas être négligées. Les cas mineurs devraient être réparés. Les fissures graves devraient être transmises à un spécialiste en maçonnerie.
Les murs de maçonnerie peuvent être de nature structurelle, ce qui signifie qu’ils sont responsables de supporter des charges. Il est bon de savoir que les fissures de murs de maçonnerie peuvent être causées par :
Lors de votre inspection, il peut être difficile de déterminer la cause exacte et la gravité, ce qui explique pourquoi référer à un spécialiste est toujours une bonne idée. Les fissures peuvent être bénignes ou malignes.
Penché ou Incliné
Un mur penchant ou inclinant est assez facile à identifier. Vous allez l’identifier sans problème. Une mauvaise construction, des mouvements des fondations, l’affaissement des systèmes sol / toit et l’expansion des matériaux sont des causes possibles de ce problème.
Une maison peut avoir des problèmes simplement esthétiques comme elle peut conduire à l’effondrement total. Vous devrez solliciter les services d’un spécialiste lorsque les dommages semblent excessifs, et le suivi lorsque des cas mineurs sont repérés. Sur la photo ci-dessous, nous sommes confrontés à un cas où il faut faire appel à un expert sans tarder.
Mortier manquant ou détérioré
Comme nous l’avons mentionné, le mortier est responsable de la solidification du système de mur. Un problème commun trouvé avec les murs de maçonnerie est une détérioration près du niveau du sol due à l’humidité.
Pour éviter toute détérioration, la maçonnerie ne doit pas être installée plus bas que 4 à 6 pouces du sol. D’autres causes sont des matériaux de mauvaise qualité, une mauvaise installation et les intempéries. Vous devez réparer tout mortier manquant ou détérioré, car l’intégrité a été compromise. On veut empêcher l’eau d’entrer.
Écaillage
L’écaillage est très similaire à la détérioration du mortier. L’humidité, la technique d’installation sont ce qui cause ce problème. Ceci est plus un problème esthétique. Cependant, dans les cas graves, l’entrée de l’eau et les dommages à la propriété en sont les conséquences. Nous vous suggérons de réparer l’écaillage puisque la situation va inévitablement s’aggraver avec le temps et risque de créer des infiltrations d’eau.
Placage de Masonerie (Wall Veneer)
La chose la plus importante à retenir sur le placage de maçonnerie est que ce n’est pas un élément de structure d’une maison. Il s’agit en fait d’un revêtement, mais beaucoup plus lourd. L’installation du placage se fait de cette façon (voir le dessin après l’explication):
Les nouvelles constructions canadiennes se composent essentiellement de placage. Voici donc quelques petites choses à surveiller lors de l’inspection des murs de placage.
Défaillances générales
Lors de l’inspection du placage de maçonnerie, vous serez à la recherche de plusieurs choses.
Les poteaux en bois seront inspectés pendant l’inspection intérieure de la maison. Par contre, le solin et le placage restent en contact direct avec l’extérieur et doivent être vérifiés pour la rouille, l’écaillage et la détérioration du mortier. Si ces signes ont été trouvés, il faut suivre l’évolution de ces défauts dans lors des inspections subséquentes.
Trous d’évacuation de l’eau (chantepleure) manquants ou bouchés
Si un trou d’évacuation est manquant, ce problème est directement lié à une erreur de construction ou de mauvais travaux de rénovation. Ces trous peuvent parfois se boucher et doivent être vérifiés pour le drainage. Sinon, les dégâts d’eau et l’humidité feront leur chemin dans la maison. En outre, il y aura une détérioration rapide de la paroi de maçonnerie et de bois. Les trous d’évacuation de l’eau sont très importants et doivent toujours être en bon état.
Solin manquant ou défectueux
Nous avons vu dans la toiture et le chapitre extérieur l’importance des solins. Lors de l’installation de placage de maçonnerie, le solin est tout aussi important. Sans solins, vous trouverez des problèmes d’entrée d’eau et des dommages conséquents. Il est parfois impossible de voir le solin, mais quand il est visible, assurez-vous de bien l’inspecter. Si un solin défectueux a été trouvé, nous vous suggérons de le remplacer avant l’apparition de dommage.
Le linteau (header) est un élément architectural qui sert à soutenir les matériaux du mur au-dessus d’une baie, d’une porte ou d’une fenêtre. Plusieurs matériaux peuvent constituer un linteau : bois, acier, béton avec des techniques diverses depuis le pré-linteau préfabriqué jusqu’au parpaing de chaînage.
À l’origine, le linteau était une simple poutre en bois posée à l’horizontale entre deux montants verticaux afin de réaliser un support stable. Le linteau en bois a été employé pour la création de foyers de cheminées et pour combler la partie supérieure des ouvertures de fenêtres et portes.
L’évolution des techniques de construction, en particulier l’agrandissement constant des ouvertures, a amené les constructeurs et les fabricants à chercher des matériaux plus résistants que le bois pour composer des linteaux.
Désormais, tout le monde peut aménager une ouverture dans une maçonnerie à l’aide d’un des différents linteaux disponibles sur le marché : clé en main, préfabriqué ou à confectionner soi-même.
Ces composantes ont une fonctionnalité de base. Ils sont utilisés pour fermer et renforcer les ouvertures dans un mur comme une fenêtre ou une porte et transférer également des charges de chaque côté de ces ouvertures.
Ces éléments de structure doivent être en mesure de transférer de grandes charges et de résister aux intempéries. Vous devez également inspecter soigneusement l’assise d’extrémité pour qu’elle soit appropriée. Les linteaux en acier nécessitent 6 pouces d’assise d’extrémité tandis que les linteaux de bois nécessitent 1 1/2 pouce d’assise d’extrémité. Vous verrez ci-dessous que les linteaux de maçonnerie sont intégrés dans le système de mur.
Pendant votre inspection, les linteaux de bois seront couverts par du drywall. Ce composant est intégré dans la structure elle-même qui signifie que l’inspection d’un linteau peut être très limitée. Si vous êtes en mesure de les voir, vérifiez l’état général.
Une arche est un élément architectural qui adopte une forme géométrique proche de l’arc. Les arches seront trouvées seulement dans les murs en maçonnerie solide.
Voici une configuration de maçonnerie solide avec une arche:
Défaillance générale
Vérifie-s’il y a de la moisissure sur les linteaux de bois visibles, de la rouille sur les linteaux d’acier visibles et de l’écaillage et de la détérioration du mortier sur des arches en maçonnerie. Nous savons que lorsque les problèmes se produisent, il y a possibilité d’affaiblissement de la structure. Nous vous recommandons la réparation immédiate pour assurer la sécurité des résidents.
Manquant
Ce problème est souvent un signe d’un travail d’amateur. L’affaissement au-dessus des ouvertures sera généralement un indicateur qu’un linteau est manquant. Ceci est clairement structurel et nous vous recommandons d’ajouter la composante manquante sans tarder pour éviter l’effondrement.
Fissures
Les causes des fissures dans ce cas sont :
Une arche ou linteau fissuré devra être réparé. Un spécialiste doit être appelé lorsque des signes de problèmes structurels sont visibles. Comme nous l’avons mentionné, une fissure peut être un problème esthétique, mais aussi un problème structurel grave. Il est important de s’y attarder.
La structure de toit qu’elle soit en pente ou plate sera assemblée par des menuisiers. Ensuite viendra le spécialiste couvreur pour en assurer l’imperméabilité en utilisant en général du bardeau pour les toits en pente supérieure à 4/12 ou de la membrane de toit pour les pentes inférieures à 4/12.
La structure du toit est préfabriquée en usine par des entreprises spécialisées en fabrication de fermes (c.-à-d. un élément d’une charpente non déformable supportant le poids de la couverture d’un édifice avec un toit à pentes) de toit. La structure du toit est livrée en camion en paquet de fermes numérotées de différentes grandeurs et avec un plan de montage. Normalement, les murs extérieurs et murs porteurs intérieurs de la maison sont déjà construits lors de la livraison des fermes.
Une charpente est un assemblage de pièces de bois ou de métal, servant à soutenir ou couvrir des constructions et faisant partie de la toiture. Autrement dit, c’est l’ossature du toit.
Ferme de charpente
Vérifiez si les montants (2 po x 3 po ou 2 po x 4 po) ont bien supporté l’excédent de poids hivernal et qu’ils ne démontrent pas de craquelures ou de fissures. Si oui, nous vous recommandons de réparer le tout, éviter d’aggraver la situation.
Nous allons maintenant voir les composantes qui soutiennent le revêtement de bois et les matériaux de couverture de toit.
LES CHEVRONS
Les fermes de toit se composent de chevrons (pièces de bois) qui doivent être tous égaux et solides, prêts à recevoir la toiture et le plafond de placoplâtre. Une erreur de coupe ou un mauvais assemblage aura un impact certain sur la structure et la qualité de la construction. Les grands vents ou les chutes de neige abondantes pourraient alors mettre en péril le bâtiment et les gens qui y habitent.
Les chevrons et les fermes (truss) ont les mêmes fonctions. Nous verrons les fermes ou truss en détail plus loin. Pour le moment, voyons leur utilité, car les chevrons et les fermes travaillent en équipe. Ils supportent des charges mobiles et fixes en les transférant aux murs et solives au-dessous. Ils assurent également la solidification des quatre murs de la maison. Enfin, ils forment un espace pour le grenier.
Les chevrons sont habituellement des 2 x 6 ou des 2 x 10 et sont généralement espacés de 16 pouces. Mais comme nous le savons, l’espacement peut varier de 12 à 24 pouces.
Exception à la règle, vous verrez aussi des chevrons de 2 x 4. Assurez-vous que l’espacement n’est pas trop éloigné (de préférence moins de 16 pouces) et que la structure générale semble intacte. Les chevrons sont construits sur place et seront utilisés pour soutenir le revêtement en bois.
Pour que le système de chevrons fonctionne correctement, il faut aussi savoir ce qui suit:
Vous devez aussi trouver des empannons (Jack rafters) où le toit accueille les vallées, les hanches, les lucarnes et les autres changements de direction.
Quand on parle de problèmes avec des structures en bois; on parle de pourriture, de moisissure et d’infestation d’insecte ou vermine. Vous verrez des structures de toit en bois et vous devrez vérifier les dégâts d’eau et les signes de fuites. Les toits sont extrêmement durables et doivent être en mesure de résister aux intempéries. La plus petite imperfection peut permettre à l’eau d’entrer dans le système. L’entrée de l’eau dans un toit peut provoquer des fuites qui peuvent endommager de nombreuses composantes d’une maison.
Une toiture qui perd de son efficacité commencera à laisser l’eau s’infiltrer. Bien que ces signes ne soient pas toujours visibles de l’extérieur, ils peuvent faire leur marque à l’intérieur de diverses façons. L’infiltration d’eau du toit peut s’accumuler à certains endroits. De là, l’eau est soit absorbée ou s’écoule dans la structure jusqu’au prochain point d’absorption.
Lorsque l’eau reste à l’intérieur de la maison, elle peut être absorbée par la laine isolante. Ce phénomène cause une isolation moins efficace et représente un risque majeur pour la moisissure des chevrons, du contreplaqué ou des panneaux de gypse.
Vous devez vous poser les questions suivantes (ou demandées au propriétaire antérieur) :
C’est lors de la fonte de la neige ou de fortes averses sur quelques jours que vous pourrez apercevoir les dommages causés par l’infiltration d’eau.
PROBLÈMES DE CHEVRONS
Si vous repérez l’un de ces problèmes, vous devez agir en fonction de la gravité en effectuant une réparation immédiate ou en suivant l’évolution du défaut lors des inspections subséquentes.
Le mur nain a pour fonction de prévenir l’affaissement du chevron, tout comme les poutres latérales. Un mur nain se trouve dans les maisons à 1 1/2 ou à 2 1/2 étage. Le mur nain sépare les espaces habitables supérieurs de la maison des espaces non habitables du grenier.
L’isolation est généralement installée sur le côté non fini du mur nain et sur le plancher du grenier. Aucune isolation n’est nécessaire sur les murs d’extrémité (extérieurs) des espaces de l’autre côté des murs nains. Une autre option moins efficace est d’isoler le dessous du toit et les murs d’extrémité du grenier (option B, figure précédente). Cela permet à la chaleur d’aller dans la portion du grenier qui n’est pas utilisée. Il y a donc une perte de chaleur.
Matériaux : ce sont de petits murs dans l’entre toits, habituellement construits avec des 2 X 4 comme montants. Ils s’élèvent du plancher jusqu’au-dessous du milieu des chevrons. Dans les maisons à 1étage 1/2 ou 2 1/2 étages, ils forment un soutien aux chevrons. Quelquefois, ces murets forment des murs pour des chambres situées au plancher supérieur. Ces pièces ont souvent un plafond incliné.
Problèmes: Comme tous les composants en bois, les murs nains sont sujets à la pourriture, aux termites, aux dommages mécaniques et aux dommages causés par le feu. Ils se déplaceront s’ils ne sont pas suffisamment bien fixés aux chevrons ou à la solive en dessous. Si le plancher de solives n’est pas assez fort ou s’il n’y a aucune forme de soutien au-dessous, cela peut entraîner une déviation du plafond avec des dommages à la finition.
Si le mur nain n’est pas situé au milieu des chevrons, il ne sera pas efficace. Dans plusieurs cas où la ligne du toit est assez longue, un mur nain est utilisé au bas du chevron pour fournir le support immédiat et une poutre latérale est utilisée plus haut. Les poutres latérales et les murs nains devraient être disposés de façon à se situer au centre du chevron.
Rappelons que les chevrons sont construits sur place alors que les “truss” sont classés par dimensions et préfabriqués. Les “Truss” ont généralement déjà des poutres de soutien intégrées en eux. Les chevrons, pour leur part, auront des poutres de soutien, mur nain, afin de solidifier la structure.
Les conduites d’échappement des ventilateurs et des réseaux de gaines pour le refroidissement et/ou le chauffage situé dans les greniers doivent être isolées (minimum de R-7) pour empêcher le gain ou la perte de chaleur et pour empêcher la condensation lorsque l’air chaud et humide de la maison refroidit dans les conduites. Certaines conduites sont préisolées. Dans certains cas, l’isolation est à l’intérieur des réseaux de gaines et n’est pas visible.
La ferme de toit a la même fonction que les chevrons, les poutres latérales, les soutiens de chevrons et les solives de plafond. Elle sert à transférer la charge du toit aux murs extérieurs. Le fond d’une ferme supporte aussi la finition du plafond sur lequel repose l’isolation.
Matériaux : La plupart des fermes utilisées dans les constructions résidentielles sont faites de bois. Les chevrons et solives d’assise constituent l’essentiel d’une ferme. Les contreventements relient ces pièces entre elles et des attaches de contre-plaqué ou d’acier viennent fixer ces pièces ensemble.
Les différentes configurations des fermes correspondent à différentes résistances et les ingénieurs utilisent les formes et dimensions des composantes qui leur conviennent le mieux. Les fermes de toits sont préfabriquées. Une ferme est espacée de la suivante de vingt-quatre pouces (24 pouces). Cette dimension peut varier selon l’étendue et la profondeur des structures désirées.
On retrouve surtout deux types de fermes en construction résidentielle:
Il existe plusieurs autres variétés de fermes en construction résidentielle, mais W et M sont les plus courantes.
Comme toutes les pièces de bois, les fermes sont sujettes à la pourriture, aux dommages mécaniques, aux dommages causés par le feu et aux attaques de termites.
Une pièce de ferme coupée ou endommagée peut aussi poser un sérieux problème. Couper une ferme peut compromettre sérieusement sa structure. Toutes les pièces d’une ferme doivent, bien entendu, être correctement fixées. Si vous remarquez un trou, une coupure, ou un dommage particulier, vous devez inspecter cette section en profondeur.
Une ferme trop longue peut occasionner une déviation sous une charge excessive et dans des cas plus graves, une chute subite du toit. Un mauvais calcul des longueurs est habituellement attribuable à une erreur de conception, la pose d’un revêtement plus lourd que prévu ou des charges occasionnelles exceptionnelles (neige). Ces problèmes ne peuvent être identifiés lors de l’inspection de la maison. Une ferme trop longue est plus difficile à renforcer qu’un chevron aux prises avec le même problème. Un ingénieur qui se spécialise dans ce domaine devrait être consulté pour déterminer l’approche la plus rentable. Les fermes disposant de contreventements de plus de six pieds peuvent se tordre. Les attaches devraient être ajoutées au milieu des contreventements.
Les solives trop petites devraient être renforcées pour prévenir l’affaissement du plafond et des fissures dans la finition. Ajouter une deuxième solive à la première devrait normalement suffire.
Un phénomène connu sous le nom de « soulèvement de ferme » est relativement commun dans les nouvelles maisons. Le phénomène n’est pas bien compris. On sait, par contre, que la solive de ferme se bombe vers le haut lors des températures hivernales. La température et l’humidité qui changent constamment dans l’entre toits durant les mois d’hiver affectent les sections des fermes au-dessus de l’isolation de façon différente des autres pièces inférieures cachées dans l’isolation, ce qui entraîne un mouvement ascendant de la pièce inférieure.
Dans ce « soulèvement », la section du centre de la pièce inférieure se déplace vers le haut et cause un espacement aussi grand que 1 1/2 pcs au haut des murs intérieurs, là où ils rejoignent le plafond. Le plafond est supporté par les fermes. Il est moins courant, mais également possible, que le mur entier soit soulevé, et qu’une séparation apparaisse entre le bas du mur et le plancher.
Il n’y a présentement aucune solution à ce problème, bien que l’action corrective courante soit de fixer un listeau au plafond (mais pas au mur). À mesure que le plafond se déplace de haut en bas, le listeau glisse sans qu’il n’apparaisse d’espacement. Une autre solution est de détacher le contre-plaqué des fermes du plafond. Il faut alors trouver une alternative permettant de supporter le plafond.
Les recherches sont présentement en cours pour mieux comprendre ce phénomène. Le soulèvement n’est pas un problème de structure sérieux.
Les toits sont responsables d’évacuer l’eau. Il est donc important de comprendre que, d’un point de vue structurel, si le toit n’a pas été construit correctement, l’entrée d’eau et des problèmes structurels peut être le résultat.
Les toits offrent une isolation et de la ventilation pour la maison. Ce que nous entendons par là est, l’isolation du grenier de bonne qualité empêche la perte de chaleur du bâtiment. En bonus, ça minimise les problèmes tels que les barrages de glace. Une bonne ventilation permet au système du toit d’éliminer l’humidité dans le grenier, avant qu’elle ne se condense et attaque les éléments en bois du toit.
Les toits transfèrent des charges mobiles et fixes. Comme nous l’avons mentionné, des charges telles que la neige et les bardeaux devront être transférés dans les sols à partir du toit. Le travail de mauvaise qualité sera normalement démarqué et sera assez simple à signaler.
Il doit y avoir de l’isolation dans le plancher du grenier, mais pas sur le dessous du toit, et ce pour plusieurs raisons.
Les maisons qui ont un système de chauffage dans le grenier présentent une situation différente. Les conduites ont généralement des fuites et une quantité importante d’air chauffé s’échappe dans le grenier. Cette chaleur quitte la maison et crée des problèmes de condensation dans le grenier lorsque l’air se refroidit.
Lorsque les fuites d’air ne peuvent pas être contrôlées facilement, il est judicieux de traiter le grenier comme un espace climatisé (chauffé) et d’isoler le dessous du toit. Il y a beaucoup de variables à considérer, y compris non seulement la température, mais aussi le taux d’humidité, la configuration du bâtiment, si l’isolation est imperméable à la circulation d’air ou non, etc. Il existe plusieurs philosophies et arguments pour ou contre le besoin de ventiler un grenier et un toit. Tant que les enjeux de construction sont compris et réglés, il peut y avoir plus d’une seule approche efficace.
Greniers des toits plats et toits cathédraux.
Ces toits n’ont pas de grenier et ont donc moins de place pour l’isolation et la ventilation que ceux qui ont des greniers. Il n’est généralement pas possible de déterminer la quantité d’isolant dans ce type de toit.
Augmenter le niveau d’isolation est une amélioration plutôt qu’une réparation. La raison de l’amélioration peut être différente pour différents propriétaires. L’ajout d’isolation offre un retour sur investissement rapide dans les climats froids dont les niveaux d’isolation sont faibles.
Les isolants cellulosiques, en laine minérale et en fibre de verre, sont plus couramment utilisés lors de modernisations. L’isolant peut être mouillé si de la neige pénètre dans le toit par les évents, s’il y a des fuites dans le toit ou s’il y a de la condensation. L’isolant n’est pas efficace lorsqu’il est mouillé.
Certains types d’isolants récupèrent leur pouvoir isolant lorsqu’ils sèchent, d’autres non. Un isolant compressé perd beaucoup de son efficacité, car l’air est enlevé. Le but de l’isolant est de garder les poches d’air immobile. L’ajout d’isolant dans des zones précises n’est pas une amélioration difficile à réaliser.
L’isolant peut être déplacé par des activités dans le grenier ou par le vent qui pénètre par les évents de toit. Si on y a accès, les endroits où il y en a moins peuvent être remplis facilement. Les ventilateurs d’échappement des salles de bains sont souvent reliés à des conduites non isolées dans le grenier. L’air chaud et humide de la salle de bain se condense à l’intérieur du réseau de gaines. La condensation redescend dans la conduite et sort par le ventilateur d’échappement. Cela est dangereux, car l’eau coule près du moteur électrique du ventilateur. Le réseau de gaines dans le grenier doit être isolé.
Les luminaires encastrés recouverts d’isolant peuvent surchauffer et provoquer un incendie. Des coupe-feux particuliers doivent être installés par-dessus les luminaires encastrés pour permettre l’ajout d’isolation au-dessus de l’espace de ventilation/refroidissement autour des luminaires encastrés. Un dégagement de trois pouces entre le luminaire et l’isolant est souvent recommandé. Il est également possible d’utiliser des lumières spécialement conçues pour cet usage. Celles-ci ont un boîtier double pour garder l’environnement frais et sécuritaire et plusieurs ont un joint d’étanchéité pour éviter que les fuites d’air passent à travers le luminaire et entrent dans le grenier. Certains luminaires encastrés doivent avoir des ampoules à puissance nominale plus faible s’ils sont installés dans un plafond isolé.
Inspecter un toit se fera en deux parties.
Par exemple, si vous repérez une section de toit affaissé à partir de l’extérieur de la maison, vérifiez soigneusement à l’intérieur. Vous y verrez peut-être des dommages causés par l’eau ou d’autres dommages. Même si vous ne voyez rien à l’extérieur, ne pas négliger l’inspection intérieure.
Lors de l’inspection, si vous n’avez pas accès au grenier pour quelques raisons que ce soit, vous devez redoubler d’efforts lors de l’inspection extérieure. Si vous ne pouvez pas voir toutes les solives de plafond, il est important de ne pas essayer de les trouver. Si une partie du grenier n’est pas accessible, nous vous conseillons simplement de passer à la prochaine étape afin d’éviter les manœuvres qui pourraient endommager la résidence.
Voici quelques repères pour vous aider lors de votre inspection.
La structure: Vérifiez si les montants (2 po x 3 po ou 2 po x 4 po) ont bien supporté l’excédent de poids hivernal et qu’ils ne démontrent pas de craquelures ou de fissures. Si oui, il faut réparer ou suivre l’évolution du défaut selon la gravité du problème.
La ventilation: Observez le contour de la toiture, dans le grenier, en vous assurant de voir un trait de lumière continu, ce qui signifie que l’air circule et que la ventilation s’effectue bien. Si la lumière ne perce pas, il y a blocage et il faut dégager la zone — c’est probablement l’isolant qui a bougé. Nous vous recommandons d’utiliser un outil de jardin, comme un râteau à feuilles, pour replacer le tout.
L’isolation: S’il y avait présence de glaçons à certains endroits autour du toit, durant l’hiver, examinez la zone intérieure correspondante pour rétablir la situation. L’absence d’isolation à cet endroit particulier ou le déplacement de l’isolant peut avoir causé une obstruction qui a nui à l’aération du toit. L’accumulation d’humidité peut alors causer la formation de glaçons.
Les fuites: Inspectez l’isolant et vérifiez s’il y a des taches rondes et noires, d’environ 3 à 4 po de diamètre, car elles indiquent une fuite de chaleur provenant d’un luminaire au plafond. Le propriétaire doit remédier à la situation en recouvrant la boîte électrique de plastique, en scellant les conduits avec du ruban adhésif en aluminium ou en remplaçant les anciens luminaires encastrés par des nouveaux, étanches à l’air.
Les petits locataires: toujours en examinant l’isolant, observez afin de déterminer s’il y a des traces potentielles de petits animaux, comme des excréments ou des ossatures de souris, d’oiseaux, etc. Le pire de tous est le raton laveur. En plus d’être un animal ravageur, il produit des excréments qui contiennent un virus très toxique pour les humains, pouvant même causer la mort.
Si un raton laveur a laissé des déjections dans les combles (ou sur le terrain), il ne faut absolument pas toucher à cette matière. N’utilise ni gants, ni outil de jardin, ni guenille, car ceux-ci seront contaminés. Il faudra les jeter ou les brûler, selon le cas. Nous vous recommandons de procéder à l’aide d’un accessoire jetable — comme des sacs de plastique superposés, refermables hermétiquement — ou contacter un spécialiste.
Lors de l’inspection, vous n’aurez pas à :
Gardez en tête que le but de l’inspection est d’identifier les défaillances visuelles et accessibles. En aucun cas, vous ne devez vous prétendre expert. Nous vous suggérons plutôt de faire appel à des professionnels pour déterminer les causes des défectuosités observées et envisager le bon palliatif.
Enfin, le plus important sera toujours votre sécurité.
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Après tout, l’achat ou la vente d’une maison devrait toujours générer du plaisir.
Il s’agit d’un événement de vie qui mérite d’être savouré!
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